Sachant qu’il est impossible de protéger une photo à 100%, car pour que ça soit efficace il faut que le code source soit invisible ; mais s’il est invisible pour les internautes il est *aussi* invisible pour les machines et les navigateurs donc c’est pas possible.
Il est pourtant facile de trancher :
- Utiliser la photographie (au sens de production photographique) d’une tierce personne sans son autorisation est illégal.
Légalement, vous pouvez choisir la licence selon laquelle vous placez vos œuvres sur internet ; la licence par défaut étant le copyright :
- dans ce cas, toute reproduction de vos œuvres est illégale
Cependant :
Quand on place une image sur un serveur internet sans user de précautions particulières telles qu’accès privé ou protection contre la copie, le monde entier peut y accéder. Pour en faire quel usage ?
Pour en faire une exploitation commerciale : impression, vente en banque d’image, ou non commerciale comme en reprendre un extrait pour en faire un avatar ou illustrer un sujet sur un forum... dans un message avec lequel vous n’êtes pas nécessairement d’accord. Les exemples pullulent.
La seule manière de protéger complètement une photo c’est de ne pas la publier ni sur internet ni même, en allant plus loin, dans le cadre d’une exposition (une photographie de l’œuvre est toujours possible à votre insu). Il n’est donc pas possible de protéger complètement une photographie contre l’utilisation que pourrait en faire une autre personne.
Il est par contre possible de compliquer la tâche de l’indélicat.
Donc voici quelques méthodes qui peuvent gêner le visiteur "Lambda", mais pas l’informaticien averti.
1° la mise en place d’un javascript qui empêche le clic-droit.
En outre, cette mesure est assez irritante pour le visiteur qui souhaite, par exemple, utiliser le clic-droit pour ouvrir un lien dans une nouvelle fenêtre.
C’est inutile, pour plusieurs raisons :
– ces codes ne fonctionnent pas forcément avec tous les navigateurs et il y en a de plus en plus ...
– si "JavaScript’ est désactivé du côté client, votre code n’aura aucune incidence.
– Il y aura peut-être quelques internautes qui seront ’coincés’, parmi les débutants,
mais soit ils ne reviendront plus, soit ils trouveront la ou les parades...
– afficher le code source de la page où l’on se trouve, on copie tout ce que l’on veut.
– enregistrer la page et hop, on obtient tout en local !
soit avec la fonction ’enregistrer sous’ soit avec les touches : CTRL et S du clavier
2° l’utilisation d’un JavaScript pour les images ce qui empêche l’enregistrement via le clic droit
– Choisir l’image à protéger.
– Préparer une image transparente
Créer une image transparente de taille 100*100px, un .GIF est conseillé, car pris en charge par tous les navigateurs (Même IE ...).
– Superposer vos images avec du CSS
Insérer le code suivant pour afficher votre image. La taille de votre GIF doit être adaptée à celle de votre photo avec les propriétés height et width.
C’est inutile, pour plusieurs raisons :
Effectivement, on peut récupérer l’image avec un peu de ruse ; la preuve :
– Utilisez firefox avec le plugin Firebug
– Inspectez avec le plugin Firebug l’image protégée
Vous devriez obtenir l’architecture HTML qui a été utilisée.
Vous pourrez alors voir quelle image a été mise en background (Même si elle est renseignée dans une feuille de style et pas directement dans le code source).
– Copiez cette adresse dans votre navigateur et voila !
3° Protéger ses images avec la CSS
L’avantage par rapport à JavaScript est quand même que la CSS ne demande pas d’activation dans les navigateurs, mais bien sûr, si cela va détourner, une fois de plus pas mal de "copieurs" potentiels, elle aussi peut toujours réussir à être contournée ...
Nous allons donc essayer de faire en sorte que l’internaute qui va vouloir copier cette image, se retrouve avec une image ... vide et inutilisable. Sur cette page la protection contre le clic-droit n’est donc pas activée par JavaScript, vous pouvez le vérifier, et si vous prenez l’image ci-dessous,’ à consommer avec modération’ ..., faites un clic-droit dessus et enregistrez l’image, vous aurez vite compris la fonction de cette ’class ’ en CSS. Vous pouvez d’ailleurs en trouver les composants en faisant une petite recherche dans le code source de la page.
Cette propriété CSS est cependant bien plus simple que l’on peut le penser :
Donc :
- En copiant l’image au clic droit vous récupérez une image vide !
- En faisant un glisser/deposer sur le bureau , vous récupérer une image vide !
- En faisant (dans FireFox) "afficher l’image" , vous voyez une image vide !
- Certains plugins vous proposent de copier l’image vide !
- Désactiver le javascript dans ce cas ne sert à rien ! Toujours cette image vide ! ...
- Désactiver la css va la faire disparaître totalement !
En bref 3 lignes de css pour protéger une image :
- sa hauteur.
- sa largeur.
- et son adresse mise en background.
Une autre solution bien sympa, dans la CSS, pour interdire l’impression de la page :
Essayez et vous verrez bien ...
Bien sur dans ce cas particulier, une copie d’écran est facilement réalisable pour récupérer l’image, mais si vous avez à faire à un fond d’écran, de très grandes dimensions, plus grandes que votre taille d’écran, là le problème se posera un peu plus sérieusement !
Il existe également d’autres moyens de protection via la CSS par exemple, surtout pour les images, via l’intégration de codes plus lourds ou de fonctions en php, via également l’insertion de copyright sur les créations.
Il n’y a donc plus la possibilité de faire un clic-droit pour ’enregistrer l’image sous’, même si, comme moi sous FireFox, vous disposez de plugins pour le faire, cela ne changera rien et si vous regardez ou copiez le lien vers cette image, cela vous ne vous donnera rien non plus...
Bon, une fois encore, ce n’est pas la fonction ultime, loin de là, mais on peut quand même dire qu’avec JavaScript ou CSS l’internaute ’lambda’ sera débouté, le copieur expert, lui, parviendra toujours à ses fins ... mais dans quel but ?
Pourquoi copier des images qui n’ont de valeur que dans leur contexte la grande majorité du temps ?
Après ces petites démonstrations avec la CSS, qui en décourageront quand même plus d’un, soyons honnêtes, mais qui restent toujours ’contournables’, pour protéger des images dans une page web, on peut encore envisager d’autres solutions "ultimes" celles-ci ...
4° Le "watermark"
Wikipédia nous le définit ainsi : "Le tatouage numérique ou watermarking est une technique permettant d’ajouter des informations de copyright ou d’autres messages de vérification à un fichier ou signal audio, vidéo, une image ou un autre document numérique. Le message caché dans le signal hôte, généralement appelé marque ou bien simplement message, est un ensemble de bits, dont le contenu dépend de l’application. La marque peut être le nom ou un identifiant du créateur, du propriétaire, de l’acheteur ou encore une forme de signature décrivant le signal hôte. Le nom de cette technique provient du marquage des documents papier et des billets."
Quand au copyright, il nous dit ceci : "Le copyright, souvent indiqué par le symbole officiel ©, est, dans les pays de common law, l’ensemble des prérogatives exclusives dont dispose une personne physique ou morale sur une œuvre de l’esprit originale. Il désigne donc un ensemble de lois en application, notamment, dans les pays du Commonwealth des Nations et aux États-Unis ; et qui diffère du droit d’auteur appliqué dans les pays de droit civil (tels que la France ou la Belgique).
Bien que les deux corpus de lois tendent à se rejoindre sur la forme grâce à l’harmonisation internationale opérée par la convention de Berne, ils diffèrent notablement sur le fond. Le copyright relève plus d’une logique économique et accorde un droit moral restreint, là où le droit d’auteur assure un droit moral fort en s’appuyant sur le lien entre l’auteur et son œuvre."
De nombreux logiciels, de retouche d’image, vous permettent d’insérer ce genre de ’marquage’ sur vos images, encore faut-il le placer de manière à ne pas la défigurer complètement ! Vous pouvez y ajouter les mentions que vous désirez, votre nom, l’adresse de votre site web ou autre ...
Certains scripts ou sites en ligne peuvent également les insérer automatiquement à votre place. Mais il reste encore la possibilité de se faire prendre son ’image’ par un individu qui va la retoucher et faire disparaître ce watermark !
Dans ce cas, me direz-vous, quelle est alors la meilleure des solutions ? La réponse est simple : ne rien mettre en ligne !
5° La qualité de la photo
Enregistrez l’image dans un format de fichier JPEG en qualité moyenne, à la résolution à 72 DPI et au format maximum de 700 * 460 pixels.
La première utilisation qui pourrait être faite de l’image est la vente ou l’impression. Dans ce cas, on a besoin la plupart du temps du fichier en taille originale. La première mesure à prendre est donc de ne jamais diffuser vos images en taille réelle.
6° Le Digimark
est un procédé de marquage invisible qui n’empêche rien mais permet de prouver que l’image vous appartient ; la technique n’est pas infaillible puisque dans la plupart des cas, un léger flou appliqué à l’image peut en venir à bout.
7° La stéganographie
c’est-à-dire l’ajout de texte dans le fichier lui-même, n’empêche rien du tout mais permet d’identifier le fichier de façon formelle.
Et après... que faire ?
En cas de vol, un escroc pourra toujours prétendre que la photo est issue de son travail et non du vôtre, et que le copieur, c’est vous ! Il lui sera plus difficile de vous causer ce tort si vous possédez le fichier RAW.
Si votre appareil photo ne propose pas le format RAW, il vous faut être en mesure de prouver l’antériorité. Pour cela, il est possible d’utiliser une mesure telle que le stockage sur internet en galerie privée sur un site sur lequel les dates de stockage peuvent apparaître.
En cas de hotlinking, votre image est souvent utilisée par une personne privée qui souhaite illustrer ses propos. Le plus souvent, et bien que nul ne soit censé ignorer la loi, cette personne est de bonne foi. Généralement, un petit mot demandant le retrait ou une compensation, le plus souvent sous forme de lien, est suffisant.
Il est par ailleurs toujours possible (mais pas nécessairement facile ni gratuit) d’intenter une action en justice, ce qui nécessitera de prouver le dommage que ces pratiques vous causent.
Je vous laisse le soin de choisir votre méthode ...